Mother's Journey.
Il est 20h, vers là. Je me promène sur le boulevard de Scarpone pour me rafraîchir le coeur. Les exquises notes de Yann Tiersen me percent les tympans, mais, vous savez, je m'en fiche. Je longe le boulevard et observe de mes yeux trop tristes le paysage déjà nocturne. Je pense.
"J'aimerais retrouver l'étincelle, ce qui m'a tenue en vie jusqu'ici. Parce qu'aujourd'hui, j'ai du mal. Oui, j'ai du mal à vivre vraiment. Je me sens vide, mais pourtant pleine, même lourde. Vide d'amour, mais pleine de regrets."
Je repense mille fois à ce que je regrette, même si, de toute évidence, c'est inutile. Je pleure deux gouttes, deux larmes. Mon portable vibre. Maman. Elle veut que je rentre parce qu'elle n'aime pas quand je suis dans la rue quand il fait nuit. Alors je prends le chemin inverse, et j'ai encore plein de choses à penser. Penser à celui que j'adorerais rendre heureux, à ma vie écorchée, à mes amies si proches mais si lointaines, à ce que je suis devenue à présent.
Je pense.
"J'ai un rêve. Ou plutôt mille."
Mille rêves c'est trop.