Un discours tant de fois tenu, mais jamais retenu.

Publié le par Leya

Auparavant, c'était une merveille, un privilège, une beauté toute neuve, un sourire, ou peut-être mille, un coeur qui bat. Auparavant tous en rêvaient en secret, tous écrivaient ces mots qu'ils pensaient compréhensibles seulement par eux. C'était quelque chose de beau, que rien ne pouvait égaler.

Mais aujourd'hui, nous vivons dans un monde où ça ne veut plus rien dire, où c'est devenu une banalité. Où le sens de ce mot a été tant modifié, abîmé, qu'il en est devenu fade, qu'il peine à rester réel. On lui inflige les pires tortures, mais il est là, titubant, mais digne, tentant tant bien que mal de continuer sa misérable existence. Mais peu à peu, il se rend compte qu'il n'a plus trop de place ici, qu'il est un peu remplacé par nos nouvelles préoccupations, celles qui n'ont aucun sens.

Nous vivons dans un monde où il est plus important de l'avoir fait que de l'avoir connu. Où les actes règnent en maîtres sur les mots, où l'on ne jure que par ce qui est fait, un monde rempli de Saint Thomas aveugles. On ne croit plus que ce que l'on voit, et voyez comme c'est misérable. Il faut toujours des preuves, des actes, qui au final ne veulent rien dire, pas plus que des mots, en tout cas.

Dans ce monde, il n'y a plus de place pour ce genre de choses, pour ces "arnaques", rares se font les personnes qui ne qualifient pas cette présumée merveille de jeu, de maladie, ou encore d'escroquerie. Rares se font les personnes qui vivent réellement et pleinement cette merveille. Ils sont tous là, à prétendre, prétendre, mais on le voit sur leur visage, ils mentent. Tant qu'ils respirent, et ça fait mal.

Oui, ça fait mal de voir que L'Amour, qui était censé régir ce monde, a été réduit à néant par des guerres sanglantes, des révolutions trop nombreuses et inutiles, des politiques avec pour seule arme la volonté du pouvoir, une société individualiste dont les partisans ne jurent que par leur misérable nombril.

Et enfin, j'ai un certain message à passer à ces petits cons, "dans l'adolescence", qui se croient malins à - si j'ose dire - baiser n'importe, qui n'importe où, n'importe comment et dans n'importe quel état, à ne rien assumer, ou à prendre les gens pour des cons, à profiter de la faiblesse des gens, ou encore à prétendre d'aimer, alors qu'il est évident qu'ils ne savent même pas le faire. Ces cons là, dont le nombre de "meufs" à leur actif est une fierté, un prestige, dont la phrase préférée est "elle est trop bonne", dont la question favorite est "tu te l'es faite?". Tous ceux-là pourrissent l'amour, tous ceux-là sont méprisables.



Non, je ne suis pas révoltée ; simplement en colère.
Contre les trois quarts de ma génération.

Publié dans Leya's life*

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