"WHAT THE FUCK IS WRONG WITH YOU?"
La violence est signe de faiblesse. Et par là, la personne que je tiens à faire réagir, c'est moi, et moi seule. La provocation, les coups, les hurlements, les pleurs, les rires. Tout cela en moi n'est que violence. Depuis des années, entendez-moi bien, je me fais violence. Physiquement comme moralement. Je provoque et dérange, je frappe et incise, je hurle et me crève les tympans, je pleure et me vide, je ris et ça sonne faux. Et bien la seule raison de cette violence en moi est mon extrême faiblesse affective. Ce truc que je voudrais cacher, en exagérant, en ne réfléchissant que très rarement aux conséquences de mes actes.
Alors je dérape, bien trop souvent, je fais des trucs aux conséquences bidons, nulles, auxquelles je n'aurais jamais pensées. J'ai un bien triste exemple que nous pourrons situer cette nuit, vers deux heures du matin, dans un champ à Agincourt. N'ayant pas franchement réfléchi à ce que je faisais mais plutôt à ce que je voulais depuis des mois, à ce que j'endurais depuis trop longtemps, j'ai merdé - pas tant que ça à mon goût, mais ça s'est confirmé -. Et vlan, deux dans la gueule. De la part d'un parfait inconnu dont, je dois l'avouer, l'existence ne m'avait jamais heurtée. De plus, il n'avait rien à voir directement avec l'histoire en cours. Trop choquée pour comprendre, trop sonnée pour lui rendre ses coups, j'ai chialé, j'ai chialé ma race, comme je dis. Mais on m'avait devancée, et je n'ai eu aucun succès. Et je m'en balançais. Je les avais eux, même sans lui, ils étaient là, avec moi, et ça m'a rassurée. Parce que mon but n'a rien à voir avec la popularité mais beaucoup plus avec la justice, la franchise, et les vrais amis, ceux qui sont durs, comme de la pierre, incassables. Et inclassables.
Alors je te remercie, toi Camille, de m'avoir défendue au péril de ma vie au sens propre du terme, d'avoir une fois de plus foutu par terre ce qui voulait m'achever, au sens propre du terme encore une fois.
Et je te remercie, Pauline, d'avoir crié ces mots dont je ne me souviens plus très bien, et de m'avoir prise dans tes bras alors qu'auparavant jamais les larmes n'avaient fait partie de notre jeu.
Je te remercie, Yannick, d'avoir tant parlé de choses inutiles en apparences mais si drôles, d'avoir remis un sourire sur mon visage écrasé à deux reprises par une main inconnue.
Je te remercie, Cyrille, toi que je ne connaissais que trop peu, de m'avoir réellement rendu la vue à laquelle je tiens tant, et de m'avoir soutenue bien que je ne fusse pas trop à plaindre moralement.
Mais il faut que tu saches, Toi*, là-bas - et tu sauras te reconnaître - que si j'en suis arrivée là, c'est pour toi, et uniquement pour toi. Parce je n'en pouvais plus, de ces barrières, de cette pression entre nous. Et si je n'ai trouvé aucune autre raison de te prouver à quel point je tiens à toi, à quel point tu es important et à quel point je t'aime, c'est que je les avais épuisées une par une, pensant à chaque fois que tu ne les avais pas remarquées. Ou peut-être oubliées. Je n'aurais pas pu me séparer de toi, tu es si cher à mon cœur, et t'en enfuir me l'arracherait...
Mais, un détail me chiffonne :
Alors je dérape, bien trop souvent, je fais des trucs aux conséquences bidons, nulles, auxquelles je n'aurais jamais pensées. J'ai un bien triste exemple que nous pourrons situer cette nuit, vers deux heures du matin, dans un champ à Agincourt. N'ayant pas franchement réfléchi à ce que je faisais mais plutôt à ce que je voulais depuis des mois, à ce que j'endurais depuis trop longtemps, j'ai merdé - pas tant que ça à mon goût, mais ça s'est confirmé -. Et vlan, deux dans la gueule. De la part d'un parfait inconnu dont, je dois l'avouer, l'existence ne m'avait jamais heurtée. De plus, il n'avait rien à voir directement avec l'histoire en cours. Trop choquée pour comprendre, trop sonnée pour lui rendre ses coups, j'ai chialé, j'ai chialé ma race, comme je dis. Mais on m'avait devancée, et je n'ai eu aucun succès. Et je m'en balançais. Je les avais eux, même sans lui, ils étaient là, avec moi, et ça m'a rassurée. Parce que mon but n'a rien à voir avec la popularité mais beaucoup plus avec la justice, la franchise, et les vrais amis, ceux qui sont durs, comme de la pierre, incassables. Et inclassables.
Alors je te remercie, toi Camille, de m'avoir défendue au péril de ma vie au sens propre du terme, d'avoir une fois de plus foutu par terre ce qui voulait m'achever, au sens propre du terme encore une fois.
Et je te remercie, Pauline, d'avoir crié ces mots dont je ne me souviens plus très bien, et de m'avoir prise dans tes bras alors qu'auparavant jamais les larmes n'avaient fait partie de notre jeu.
Je te remercie, Yannick, d'avoir tant parlé de choses inutiles en apparences mais si drôles, d'avoir remis un sourire sur mon visage écrasé à deux reprises par une main inconnue.
Je te remercie, Cyrille, toi que je ne connaissais que trop peu, de m'avoir réellement rendu la vue à laquelle je tiens tant, et de m'avoir soutenue bien que je ne fusse pas trop à plaindre moralement.
Mais il faut que tu saches, Toi*, là-bas - et tu sauras te reconnaître - que si j'en suis arrivée là, c'est pour toi, et uniquement pour toi. Parce je n'en pouvais plus, de ces barrières, de cette pression entre nous. Et si je n'ai trouvé aucune autre raison de te prouver à quel point je tiens à toi, à quel point tu es important et à quel point je t'aime, c'est que je les avais épuisées une par une, pensant à chaque fois que tu ne les avais pas remarquées. Ou peut-être oubliées. Je n'aurais pas pu me séparer de toi, tu es si cher à mon cœur, et t'en enfuir me l'arracherait...
Mais, un détail me chiffonne :
Pourquoi dois-je toujours me faire mal pour leur montrer à quel point je les aime?
Serais-je excessive? Ou encore trop peu expressive? Ou peut-être, tout simplement,
Que je ne sais pas vous aimer. Apprenez-moi, et nous irons mieux, je crois.
Serais-je excessive? Ou encore trop peu expressive? Ou peut-être, tout simplement,
Que je ne sais pas vous aimer. Apprenez-moi, et nous irons mieux, je crois.